Reportage de Roger NIETO

Reportage de Roger NIÉTO

Nous en profitons pour remercier Pierre WECK, commentateur de la manifestation et rédacteur en chef de RCM, qui nous a donné l'autorisation de publier dans cette page, l'article écrit par Roger NIÉTO. Cette article était paru dans le RCM 281 de septembre 2004 entre les pages 94 à 98.

Les photos sont de Jéroni AGUAYO et de Roger NIÉTO. Jéroni est photographe professionnel Espagnol. L'un de ses loisirs est l'aéromodélisme. Jéroni a saisi plusieurs photos d'un même aéromodèle en vol. Celles-ci sont reproduites sous forme de diaporama.

agrandissement

 Diaporama

Une série de photos sur le même thème, sont visualisables sous forme d'un diaporama. La signification des boutons de commande est la suivante :

• permet de relancer le diaporama depuis la première image,
•  stoppe l'animation sur l'image courante,
•  lance le diaporama,
• présente le numéro de l'image en cours. Une image est appelée depuis le clavier en tapant le numéro puis la touche Entr

 La fenêtre est ajustable à la taille désirée en utilisant les outils classiques de Windows.

 diaporama

Arles, ville de "ces arts"

C'est en effet en Arles la romaine que s'est déroulé le Meeting International du grand Sud. De nombreux légionnaires de l'I.M.A.A ont fait le déplacement pour des jeux du cirque absolument grandioses. Il faut dire que Bernardus Polus (Bernard Polo), le Gouverneur des arènes, fait les choses en grand. La ville est pavoisée aux couleurs de la manifestation, les commerçants soutiennent les mouvements de troupes et les moyens mis en oeuvre sont tout simplement hors normes. Je vous invite à suivre cette édition 2004 qui marquait le huitième anniversaire d'un événement modéliste incontournable.

 diaporama

Les arènes

Dès l'arrivée dans la plaine de Meyran, le ton est donné. Outre les flamants roses, les taureaux et autres chevaux camarguais, on tombe forcément sur le fléchage de la rencontre. Le chapiteau du cirque Zavatta émerge des marais et marque le centre des installations. Tout y est prévu pour un public nombreux. La piste, très vaste, peut accueillir n'importe quel modèle de catégorie 3. Ceux-ci figurent en bonne place dans le programme. Les stands divers et variés sont disposés près du public. Parmi eux, le célèbre « Doc Hélico » (Vario France).

A l'image des légions romaines, l'organisation est sans faille. Même l'ordre de passage des machines est distribué la veille des hostilités.

 diaporama

Lâchez les fauves !

Après la délicieuse orgie du vendredi soir et une courte nuit, il faut revêtir Toges et Galilae pour rejoindre le théâtre antique dont les festivités seront initiées par Loïc Jouveny, pilote du crû qui va donner le ton avec son Extra 300 équipé d'un moteur de 100cc ! Les préparatifs battent leur plein avec le Constellation du team Mélardy/Kumps qui rejoint le parking.

Dans la fourmilière, le monstrueux ME 109 d'Hervé Ferrauche émerge au milieu d'une foule de modèles de tous types. Nos deux amis sont venus spécifiquement de Belgique ! Un briefing cale les derniers détails avec, à la baguette, Michel Bador et Claude Larrey deux modélistes expérimentés qui vont nous proposer un spectacle de rêve.

On commence bien entendu par les pulso, histoire de déclencher les hostilités. Dans ce registre, le Team Escalas excelle avec des vols de groupe à trois machines lancées dans des évolutions sur-réalistes comme, par exemple, un croisement pleine piste plutôt décoiffant. Philippe Peultier les rejoint pour corser un peu l'angoisse sonore et visuelle d'une démonstration incroyablement impressionnante !

La voltige est de la fête avec Jonathan Bossion, époustouflant de maîtrise. Même Pierre Weck, l'homme à la voix d'or, en perd son latin. Les maquettes sont également nombreuses parmi elles il faut noter le remarquable vol de patrouille des deux Corsair issus des plans Zirolli de Lionel Fouassier et de Chistian Vernhes.

Les Jets répondent aussi à l'appel avec René Grocaut et ses monstres, comme l'immense F 16 ou le futur Mirage IV.

Dans le même registre, deux magnifiques Rafale occupent successive-ment l'espace aérien et ravissent le public. Pour sa part, Jeroni, avec son gros Wilga, enchaîne en remorquant un grand planeur Pilatus B4.

Les voilures tournantes ne sont pas oubliées. Une petite dizaine de machines s'exposent aux visiteurs et votre serviteur à l'honneur de figurer dans le programme avec le NH 90 et le Cougar Horizon (ndlr. qui réclameront une très grande maîtrise eu égard aux conditions aérologiques particulièrement « sauvages », elles aussi !).

Les plus imposants sont bien entendu les catégories 3 avec des monstres sacrés de la discipline. Ainsi le T6 d'André Pagès, le P47 d'Hervé Ferrauche et le monumental Tempest d'Henri Wild.

Quelques incidents ajoutent à l'émotion suscitée par les évolutions, comme le passage sous le niveau de la piste d'un jet d'entraînement de Pierre Escalas, ou la perte de contrôle du Canadair de Philippe Peultier.

Parfois, les difficultés du modélisme se rappellent à notre bon souvenir... Bref, impossible de citer les très nombreux pilotes qui figurent et brillent dans ce spectacle exceptionnel. D'ailleurs, le public venu nombreux ce samedi ne s'y trompe pas et il applaudit chaleureusement les pilotes.

Cette journée de plaisir se termine par une soirée digne des restaurants trois étoiles avec dîner aux chandelles et serveurs distingués, le tout accompagné par un orchestre plein de charme et de talent. Vous l'avez compris, "Bernardus Polus" nous gâte ! Nous sommes "bons comme la Romaine" et un "aqueduc" d'amitié et de convivialité abreuve le cirque (ndlr. quel Centurion, ce Roger !). Chaque pilote se voit offrir une "amphore" du breuvage local, ornée d'une étiquette personnalisée. Bref ! C'est Rome ou Byzance, on ne sait plus !

Mistral gagnant !

Le dimanche grosse déception ! Les aléas de la météo s'invitent dans le grand Sud. C'est une tempête de ciel bleu ! Une vraie ! Absence totale de nuages dans l'azur, mais un vent à décorner les taureaux camarguais ! Le Mistral souffle à environ 100 Km/h !

Même les célèbres flamants roses sont cloués au sol. Il faut se résoudre à annuler la manifestation, le dimanche. Malgré cette "galère" et ces aléas ("jacta est !") , je m'incline devant la formidable équipe du club organisateur qui peut s'enorgueillir de sa prestation. De tels meeting ne sont pas légion (romaine), et Arles est, sans aucun doute, le plus formidable spectacle modéliste du grand Sud !

Pour ma part je vous quitte avec une nouvelle certitude : si tous les chemins mènent à Rome, ils passent forcément par Arles, Capitale de l'aéromodélisme !

"Avé, Chers amis !", le dernier des gladiateurs arlésiens vous salue !

Roger NIÉTO